La lettre de l'Irsem 2010 - n°4
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Depuis 1945, la guerre a changé de visage au point qu'on hésite désormais à la nommer. Interventions extérieures, guerres irrégulières, conflits asymétriques ou « de basse intensité »... De nouvelles expressions sont apparues pour souligner la singularité du contexte stratégique contemporain. Ainsi les conflits actuels sont-ils souvent présentés comme l'antithèse des guerres d'autrefois, qui étaient « grandes », « totales » et « majeures ».
Que s'est-il passé ? Comment interpréter les mutations de la guerre ? Comment les Etats occidentaux, dont les armées semblent avoir intériorisé le modèle de la guerre majeure tout au long du XXe siècle, peuvent-il relever les défis soulevés par les formes contemporaines de la conflictualité ? A l'âge de la mondialisation, qui voit émerger de nouvelles puissances, peut-on écarter tout scénario de guerre majeure ? Telles sont les principales questions posées dans cet ouvrage qui croise les regards d'historiens, de philosophes et de politistes pour proposer une approche originale et synthétique des problèmes stratégiques d'hier et d'aujourd'hui.
Cette étude a pour objet l'influence qu'un Etat peut exercer dans les organisations multilatérales à caractère stratégique.
Fondée sur une définition de la stratégique d'influence en termes de flux (personnel, idées), elle porte sur le cas français au sein des instances bruxelloises (UE-Otan) : un site d'observation d'autant plus crucial en raison des décisions politiques françaises récentes au regard de l'Alliance atlantique.
Différents paramètres politiques, institutionnels, militaires et informels sont ainsi appliqués. Ils aboutissent à un diagnostic qui met en relief de nombreuses spécificités au profit de la France mais aussi des maillons sous-estimés ainsi que quelques points aveugles qu'il conviendrait de prendre en considération.
Ce bilan invite à la formulation de suggestions et de recommandations.
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Dans la plupart des pays européens les processus d'immigration ont changé la composition de la population rapidement. Confrontées à cette évolution, les institutions publiques, y compris les armées, sont appelées à en tenir compte notamment dans le développement de leurs stratégies d'emploi. En outre, la suppression de la conscription génère de nouveaux besoins de recrutement pour les armées nationales.
La question de l'attractivité de l'armée pour les minorités ethniques concerne avant tout deux problématiques. Premièrement, les institutions publiques aspirent à une représentativité sociale et culturelle afin que leur légitimité soit acceptée par tous les groupes de la société. Par ailleurs, l'objectif annoncé est de servir comme vecteur d'intégration aux personnes issues de l’immigration. Deuxièmement, les armées professionnelles sont confrontées à un double problème concernant la recherche de recrues: le déclin démographique d'un côté et la compétition avec le secteur privé de l'autre.
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Le 29 avril 2009, le Centre d'études d'histoire de la défense (CEHD) a organisé une journée d'études consacrée à l'histoire des crises en Afghanistan depuis le XIXème siècle. Depuis le CEHD a intégré l'Irsem où il a en charge le domaine « Histoire de la défense et de l'armement ».Voir l'étude
L'approche historique de ces actes apporte un éclairage essentiel pour mieux appréhender le conflit qui perdure en Afghanistan et pour en comprendre tous les aspects.
Plusieurs spécialistes anaylsent les origines, les spécificités et les enjeux de la crise actuelle, dans un contexte marqué par une recrudescence de la violence en Afghanistan, comme au Pakisatan, et pas l'absence de perspectives tangibles de solution militaire au conflit.
Dans ses directives, le général McChrystal, commandant de la Fias (Force internationale d'assistance et de sécurité) fait le bilan sans concession de la situation en Afghanistan à la fin 2009. Son analyse prend en compte l'ensemble des paramètres et des acteurs, et vise à « dépasser le blocage opératif ». Son plan, constituté de trois phases distinctes (reprise de l'initiative, montée en puissance des forces nationales de sécurité afghanes et normalisation progressive de la situation), a été validé en décembre 2009 par le président américain Barack Obama.Voir le cahier
Davantage encore que l'Irak, l'Afghanistan est souvent considéré comme une précieuse étude de cas sur la contre-insurrection contemporaine, mais également comme un test pour l'Otan, à innover face à ce défi.
Le colonel Michel Goya, spécialiste de ces questions, analyse et commente ce texte important, traduit ici de l'anglais par Camille Sicourmat. Il en propose une lecture stratégique, qui permet de mieux comprendre les traits principaux de l'approche américaine, et ouvre le débat sur celle-ci.
Engagée depuis 2001 en Afghanistan, la coalition poursuit un triple objectif au sein de la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) : la défaite de l'insurrection, le renforcement de l'appareil militaire afghan et l'amélioration de la gouvernance et du développement socio-économique du pays. L'augmentation des violences depuis 2006 et des pertes militaires et civiles comme les lacunes du jeu démocratique et du développement sont autant de témoignages des difficultés auxquelles se heurtent la coalition et l'Etat afghan dans la mise en œuvre de cette stratégie.
Ce constat alimente une réflexion stratégique particulièrement riche en Europe, en Asie du sud ou outre-Atlantique. Les enjeux du conflit afghan -la sécurité du pays, de la région, des Etats occidentaux ou encore la crédibilité de l'OTAN- sont nombreux ; les leviers du succès le sont également -du contrôle militaire du terrain à la promotion d'une bonne gouvernance locale. La littérature sur la question du conflit afghan investit ainsi nombre de domaines. Cette fiche, divisée en trois volets, tentera de donner un aperçu de cette réflexion en proposant quelques références bibliographiques récentes qui éclairent la situation actuelle.
Ce premier volet s'intéresse plus particulièrement à l'état de la gouvernance et à la situation sécuritaire en Afghanistan, aux difficultés que rencontre la coalition dans ces domaines et aux réticences exprimées par les opinions publiques occidentales pour cet engagement militaire.
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La première année de l'Irsem
A l'heure où l'Institut achève sa première année académique, une présentation de ses activités ainsi que de ses publications s'impose. Après une phase de fusion et de restructuration des centres au sein de la nouvelle entité, plusieurs tendances fortes se sont affirmées, qui aujourd'hui, attestent d'une dynamique à quatre dimensions.
La première correspond aux publications. Une vingtaine de productions (publiées ou sous presse) alimentent aujourd'hui les collections de l'Institut : 5 Cahiers de l'Irsem, 5 Etudes de l'Irsem, 1 Paris paper, 6 fiches, 3 Travaux, 1 ouvrage chez un éditeur privé, 1 numéro d'une revue à comité de lecture. Ces recherches sont directement connectées aux grandes questions stratégiques qui se posent actuellement à la France (influence de la France dans les structures bruxelloises, directive McChrystal, situation en Afghanistan.).
La deuxième dynamique est l'organisation d'une trentaine de manifestations scientifiques inscrites dans plusieurs cycles de conférences, lesquelles correspondent à une partie des orientations de recherche actuelles retenues par l'Institut. Leur composition reflète un souci constant de mettre en lien civils et militaires, chercheurs et praticiens comme le révèlent les programmes élaborés.
La troisième entend faire de l'Institut un espace d'échange académique sur les questions stratégiques. Plusieurs formules sont nées de cette dynamique initiée à différents échelons : une conférence des grands acteurs (H. Clinton), trois séminaires stratégiques avec des personnalités du monde militaire et scientifique (Général Caldwell, commandant la NATO Training Mission-Afghanistan, colonel Strbac de l'Institut de Recherche Stratégique de Belgrade, William T. Dean et L. Michael Allsep Jr. de U.S. Air Force Air Command and Staff College, Air University), l'accueil du Professeur Charles-Philippe David en avril 2010, titulaire de la Chaire Raoul Dandurand en études stratégiques et diplomatiques de l'UQAM, Université du Québec à Montréal. Ces échanges conduisent à la mise en place de partenariats avec ces différents acteurs.
Enfin, et non des moindres, la dernière dynamique consiste à susciter le travail commun entre chercheurs qui proviennent de centres différents mais aussi entre disciplines. Plusieurs programmes de recherche mis en place reflètent parfaitement ces croisements à l'oeuvre : la réforme du secteur de sécurité, la sûreté maritime, les enjeux stratégiques en Asie du sud à titre d'illustrations. Cette pratique bénéficie d'un dispositif récemment adopté : InitiativeS Irsem Scientifique (Isis) dont l'objectif est d'assurer la circulation des idées et l'émergence d'une synergie entre les composantes de l'Irsem. Le chemin est long du projet à la chose disent certains. Certes, mais incontestablement, la première année d'existence de l'Institut témoigne d'un processus déjà bien engagé. L'ensemble de l'équipe qu'incarne l'Irsem en est convaincu.
Par Frédéric Ramel, directeur scientifique de l'Irsem
Directeur de publication > Frédéric Charillon, Directeur de l’Irsem
Responsable éditorial > title de Laubadère
Conception > Jean-Marc Klein - Olivier Pitton
Réalisation > DIRISI-Vanves BRSI / cellule Conception Web
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